Quand les montagnes miroitent
Quand les montagnes miroitent
Le photographe Simon Walther a une passion: les reflets. Pour atteindre ses sujets de prédilection, situés tout en haut dans les Alpes suisses, le Saint-gallois utilise un T6 California Ocean – qui fait aussi fonction de chambre d’hôtel mobile.
En montagne avec l’équipement photo
Lorsque Simon Walther referme la porte coulissante de son T6 California Ocean et jette sur son épaule le sac à dos qui contient son équipement photo, les étoiles brillent encore dans le ciel. Seule la lumière de sa lampe frontale perce la nuit tel un doigt ganté de jaune. Chargé de près de vingt kilos de matériel, il gravit la pente raide, sa respiration se faisant de plus en plus laborieuse au fur et à mesure qu’il avance.
Lorsque le jour se lève arrive le moment où un seul coup d’œil inquisiteur révélera si tous ses efforts en ont vraiment valu la peine. Dans l’idéal, le photographe tombera alors sur un lac dont la surface lisse reflète les sommets majestueux auréolés des premiers rayons du soleil matinal. «Mais parfois le vent déjoue mes plans et crée des vagues. Dans ce cas, mes efforts ont été vains.»
Des lacs pour miroirs
Les points de vue inhabituels fascinent Simon Walther. C’est pourquoi, dans ses photos, il met l’univers alpin sens dessus dessous – avec des duplications symétriques inspirées de l’œuvre du peintre suisse Ferdinand Hodler. Pourtant, les lacs de montagne difficiles d’accès ne sont pas les seuls à servir de surface réfléchissante pour ses photographies. «J’ai aussi déjà utilisé des flaques d’eau, de la glace noire, des vitres, des lunettes de soleil ou des couvercles de casserole trouvés dans un refuge alpin», explique ce graphiste de formation. Au terme de cinq années consacrées à la recherche de ses sujets dans les Alpes suisses, il a réuni ses plus beaux panoramas dans un livre de photographies de 200 pages intitulé «bergüber» – les montagnes miroitantes.
«Parfois le vent déjoue mes plans et crée des vagues. Dans ce cas, mes efforts ont été vains.»